Journée de printemps douce et lumineuse. Du rebord de ma fenêtre, je cherche en vain ce soleil qui me prive de sa générosité. Mon cœur se serre. J'étouffe. J'ai besoin d'air. Je décide alors de fermer les yeux et je m'imagine faisant le plus beau des road trips que la 132 ait connus. Je m'adresse à un village tant aimé : "Attends-moi Kamouraska".
Fatigué de mille détours, de cette ville aux abois
Je me lève au petit jour et je roule jusqu'à toi
Qu'as-tu fait en mon absence ? As-tu oublié ma voix ?
Et défilent les lignes blanches, attends-moi Kamouraska
Les odeurs sucrées des fleurs des champs
Ravivent mes souvenirs d'adolescent
Brille le soleil et mon âme s'éveille
Comme une étincelle sur mon corps de miel
Sur les rives du Cap Diamant se lève un vent de suroît
Comme un souffle bienveillant sur les blessures d'autrefois
Un regard au bout de l'Île et le fleuve qui s'ouvre à moi
Me joue sa mélodie tranquille, je t'entends Kamouraska
Les reflets des villages endormis
Dévoilent les couleurs de mon pays
Brille le soleil et mon âme s'éveille
Comme une étincelle sur mon corps de miel
Et j'avance jusqu'à me perdre ou peut-être m'y retrouver
Cette nuance qui m'obsède et me pousse à continuer
Brille le soleil et mon âme s'éveille
Comme une étincelle sur mon corps de miel
Brille le soleil que le vent balaye
En éclats vermeils dans mon cœur d'abeille