Je présente ici une ballade blues à propos du temps qui file à vive allure, qui prend, qui donne et qui nous fait réaliser que tôt ou tard, l'essentiel se trouve dans l'amitié, l'entraide, le partage et surtout... l'amour crisse !!!
Néons blafards au milieu de la nuit, il se fait tard, rue Saint-Denis
Sous les lampées de cafard et de bière, déraciné comme un vieux loup de mer
Hier encore dans les bras de Morphée, avec ma gueule de jeune premier
Mais aux aurores avec bien moins de temps, et les remords et les cheveux tout blancs
Tellement vécu de désirs engourdis, que je ne t’ai pas vue entrer dans ma vie
Trop occupé à pleurer sur mon sort, quand tu te pointes comme une île aux trésors
L’âme exaltée, le cœur endimanché, jour du Seigneur vite oublié
T’as mis le feu à mon confessionnal, fait des envieux dans la cathédrale
Le temps qui passe, la mort aux trousses et toi tu viens à ma rescousse
La nuit qui danse, la lune est rousse, qu'est-ce que t’en penses ?
Faudrait peut-être bien qu’on se pousse...
J’ai toujours su protéger ma cuirasse, comme un rempart, une carapace
Un souffle fragile comme seule armature, un corps d’argile sous mon armure
T’as mis le feu au navire amiral, désarçonné mon arsenal
J’ai vu enfin sombrer le drapeau noir, perdu la peur, gagné l’espoir
Le temps qui passe, la mort aux trousses et toi tu viens à ma rescousse
La nuit qui danse, la lune est rousse, qu'est-ce que t’en penses ?
Faudrait peut-être bien qu’on se pousse...
Faudrait peut-être bien qu’on se casse à l’automne de nos vies
Sonder l’espace, voir du pays
Deux hors-la-loi en plein cœur de nulle part
Que toi et moi jusqu’à plus rien sur le radar
Néons couleurs au milieu de la nuit, sans but sans peurs, rue Saint-Denis
Bien affairé à surprendre le jour, à me gaver de toi mon bel amour